Profile

 En 2010, je suis âgé de 60 ans mais j'ai plutôt 3 fois 20 ans.

Je n’ai jamais joué du piano debout ni gravi l’Everest mais il y a dans mon parcours quelques petites anecdotes qui sortent du commun.

- à l’âge de 1 an, j’ai survécu à une maladie qui aurait du être mortelle (grâce au médecin de famille qui m’emmena lui-même à l’hôpital dans sa propre voiture)

- vers 17 ans avec l’autorisation paternelle (j’étais à l’époque mineur) je suis rentré dans un ordre traditionnel (dont le siège se situe en Amérique) afin de tenter de trouver des réponses à mes nombreuses interrogations spirituelles

- à 18 ans, je fus en mai 68 le moteur qui enclencha la grève dans l’agence de la SG où je fus - et pour cause - brièvement employé

- dans les mêmes âges, j’ai participé aux cercles de réflexion des Ateliers Planète, portant sur des thèmes en vogue à l’époque

- à 20 ans, j’étais responsable des opérations boursières (au comptant) concernant toutes les agences parisiennes de la banque qui m’embaucha en décembre 68 + des opérations numismatiques + des opérations sur les titres. A ce titre je lisais chaque jour plusieurs journaux financiers (dans les transports en commun) afin de me tenir au courant de ce que valaient réellement les sociétés cotées en bourse…

- vers 20 ans, je travaillais dans l’agence bancaire où s’est produit le 1 er cambriolage de coffres fort bancaires par les égouts (agence Opéra).
Contrairement à ce qui est dit par les médias encore aujourd’hui, ce n’est pas à la SG de Nice que s’est déroulé ce 1 er type de cambriolage. Mais cela ne fut jamais ébruité car la banque qui m’employait faisait tout pour que ce type d’évènement ne filtre pas.

- à 27 ans (en 1977) j’étais le plus jeune chef de caisse / responsable administratif d’agence de la région parisienne. J’aurais pu l’être à 25 ans si 2 autres postes créés antérieurement n’avaient été attribués à 2 nanas (plus âgées que moi).

- j’ai vécu 5 braquages dont un qui me fit être pris en otage dans la rue. Tous se sont déroulés « dans les meilleures conditions possibles » sans qu’il y ait brutalité ni coup de feu…

- au cours de ma carrière, j’ai démasqué des dizaines d’escrocs, évitant ainsi la moindre ardoise à la banque. Parmi eux certains étaient dangereux et ont parfois fait les unes des journaux lors de leurs procès.
J’ai également identifié de nombreux employés indélicats ou qui tentaient de détourner les réglementations en vigueur.

- dans les années 90, j’ai une nouvelle fois échappé à une grave maladie virale qui conduisait au cimetière dans 75 % des cas.
Je n’ai quasiment eu aucune séquelle grâce à ma forme du moment que je dois notamment à la pratique de l’aïkido.

- fin des années 2000, j’enseignai l’aïkido dans le dojo le plus important de la région parisienne (dans la structure à laquelle j’étais relié) en termes de nombre de pratiquants


Mon profil professionnel.
J'ai travaillé toute ma vie dans la banque mais ça n'est pas une vocation, juste un besoin "alimentaire".
Ceci étant j'ai toujours joué le jeu vis-à-vis de mon patron en défendant ses intérêts et...ceux des clients et en oubliant souvent les miens.
Malgré mon honnêteté morale, dès 1969 mon patron m'a classé dans le clan des "électrons libres", c'est-à-dire parmi ceux qui n'ont pas le profile idéal de l'étudiant formaté et sortant "d'une grande école".
Cette banque, de petite taille - 1300 employés au plus fort de son expansion - fonctionnait sur le plan des promotions selon des réseaux relationnels et d'influences. Cela signifie que le personnel était entièrement dépendant de ses relations du moment, selon quelles étaient bien placées ou pas.
C'est ainsi qu'en 40 ans de carrière j'ai assisté à des constructions de carrières ainsi que des démontages spectaculaires, au gré des hasards et des humeurs, et sans aucun rapport avec les réelles compétences ou pertinences.
On comprendra facilement que j'en ai conservé certains souvenirs amers, bien que ma "cote d'amour" ait connu, pour moi aussi, de nombreuses montagnes russes.

Mon profil "privé".
Dès mon enfance, je me suis senti différent.
Ce qui amusait les autres ne m'amusait pas. Je me suis donc très vite retrouvé à devoir trouver autre chose.
J'avais semble-t-il un don pour le dessin et la peinture. Mais au moment charnière de l'orientation professionnelle, le professeur de dessin qui était jaloux de mes talents (et oui !) a émis un avis écrit très défavorable dont je n'aurais pas dû avoir connaissance mais que j'ai eu entre les mains par erreur...
C'est ainsi que mon destin professionnel s'est joué car les écoles de dessin d'art graphique (seule option restante) étaient à l'époque payantes et mes parents n'avaient pas les moyens financiers.
J'aurais aussi aimé être infirmier, mais c'était par voie de concours et l'information était donnée par voie d'affiche, du moins était-ce ce qui m'avait été indiqué par les connards de fonctionnaires chargés soit-disant de l'orientation professionnelle.
Naïvement, je me rendais donc fréquemment dans les lieux où j'avais repéré des affiches : la poste, la mairie, les panneaux de pub...
Évidemment je n'y ai jamais vu la moindre affiche sur le sujet et l'idée a avorté.

Profile "sportif"
.
Tout'ptit j'ai eu droit au foot, of course...
Heureusement j'ai eu la chance d'être sélectionné à mon collège (on n'était que 2), pour découvrir les autres disciplines à l'I.N.S. (l'institut national du Sport à Vincennes). C'est ainsi que j'ai eu la possibilité de pratiquer tous les sports de l'époque, avant de choisir le judo et en parallèle l'aïkido.
Suite à un accident "grave" au coude j'ai dû abandonner toute pratique vers 16 ans.
Cela m'a permis aussi "d'échapper à l'armée", qu'à l'époque j'aurais mal vécu, je l'avoue. Et pourtant l'armée m'aurait finalement fait gagner beaucoup de temps sur ma compréhension de la société, mais à l'époque je ne le savais pas...
J'ai repris l'aïkido en 1981 (après un divorce) pour ne plus le quitter jusqu'à aujourd'hui (je l'enseigne).

Mes "richesses".
J'ai toujours été très curieux. Mon père lisait la revue "Sciences et Vie" depuis ...1930 ou 1940 (il y en avait des piles dans la cave familiale).
J'ai fait de même et je lis cette revue de vulgarisation depuis toujours.
A l'adolescence, je m'intéressais aux étoiles mais peu de matos était disponible à l'époque et surtout c'était très cher et peu diffusé.
Je dessinais et je peignais.
Je m'intéressais aussi à des mouvances, ce qui n'était pas la tasse de thé de mon entourage avec lequel j'étais en total décalage.
Je me suis intéressé à l'époque au mouvement "Planète" ("Atelier Persée") et j'ai fait aussi partie pendant quelque temps d'une association Rose-Croix. Comme j'étais mineure à l'époque, je me souviens que mon père avait dû signer une autorisation...
Parmi mes lectures préférées figuraient Sartre, Proudhon, Kierkegaard, Stirner, etc.
Le journal Libération était vendu "sous le manteau" et je me souviens que je me rendais de temps en temps dans une librairie libertaire pour y glaner quelques publications que les autres ne lisaient pas et histoire de me prouver peut-être que j'étais différent des masses qui lisaient leur Parisien ou leur France-Soir ?

Avant que ça devienne une mode j'aimais beaucoup Gainsbourg, méconnu dans les années 70 des gens de ma génération, car je me trouvais des points communs sur le plan psychique.
Évidemment j'aimais aussi les groupes modernes pour beaucoup anglo saxons, Stone and Co...

Pendant 20 ans (entre 20 et 40 ans) j'ai écumé toutes les discothèques de la région parisienne (et de Londres parfois) faisant souvent plusieurs lieux par nuit. Pas pour draguer ou picoler ou me shooter (je n'y ai jamais touché) mais rien que pour la musique, l'ambiance et la sensation de danser alors qu'en fait je ne faisais que me trémousser. J'avais une certaine avidité pour la communication et la musique me donnait sans doute cette impression.
Je souligne que cette vie un peu hors du commun n'a jamais nuit "à mes autres vies".

 

Le professeur Gérard Duquesne

Enseignant diplômé et bénévole

il pratique l'aïkido depuis 1981 (première approche en 1966)

Dojo à Montluçon et à Prémilhat

 

Son parcours de pratiquant d'aïkido
 
Ses premières approches de l'aïkido remontent à 1966, qu'il pratique en parallèle avec le judo.
A partir de 1981, il participe à de nombreux stages, notamment animés par :
- Me Ueshiba Kishomaru et Ueshiba Moriteru (fils et petit-fils du Fondateur),
- Me Yamada (élève direct du fondateur et à l'époque son représentant aux Etats-Unis)
- Me Sugano (élève direct du fondateur et à l'époque son représentant en Belgique)
- Me Yamaguchi (élève direct du fondateur et professeur de Christian Tissier)
- Me Tamura (élève direct du fondateur et son représentant pour la France et l'Europe)
- Me Arikawa
- Me Endo
- Christian et Micheline Tissier
- Steven Seagal (séminary 1999)
- Alain Peyrache
ainsi qu'avec quelques techniciens français : VDB, Chamot, Bécart, Milliat, Allouis, etc.
 
En 1998, il trouve sa voie véritable au travers l'étude de l'aïkido dit "traditionnel" (tel que conçu à l'origine par Ueshiba Morihei) qu'Alain Peyrache présente d'une façon accessible et en phase avec ses propres recherches (excepté pour l'aspect philosophique, absent de l'enseignement de A.P.).
 
Deux autres pratiquants ont marqué durablement son parcours :
- René Ginet, son tout premier professeur (judo), avec qui il continuera d'entretenir des liens jusqu'aux années 2000
- Eric Burgart, son 1er professeur (période FFLAB), avec qui il a toujours des échanges malgré qu'il ne lui ait enseigné qu'une seule année.
 
Avant d'enseigner l'aïkido traditionnel dans la région Allier (03) à Montluçon et à Prémilhat, Gérard Duquesne tenait son dojo à Bezons (95), qui était le plus important de la région parisienne en terme de pratiquants (dojos EPA).
Il créa également celui de Colombes (92).
 
Notre chemin de pratiquant est constitué d'une multitude de paramètres faits de rencontres, de hasards et de recherches. Le parcours est différent pour chaque individu, le but est de trouver sa propre voie tout en respectant celles des autres.
 
L'aïkido n'étant pas un sport mais un art martial traditionnel, il n'y a pas de compétition donc en principe, pas de médaille ni de titre non plus.
Le profil d'un professeur ne peut se caractériser que par sa référence au maître dont il est ou a été élève.